Depuis le moment où vous avez donné naissance à votre enfant, un nouveau sentiment s’est installé en vous (peut-être même qu’il est apparu dès que vous avez su que vous étiez enceinte…).
Ce sentiment, bien qu’invisible, vous suit à chaque instant…
Vous avez constamment peur de vous tromper.
Vous remettez en question vos décisions et vos paroles.
Vous êtes parfois assaillie par des remords et des regrets en vous couchant.
Vous voyez de quoi je parle ?
… De la culpabilité parentale.
Ce sentiment de ne JAMAIS être à la hauteur en tant que parent.
L’idée que vous pourriez ne pas faire assez pour vos enfants… ou que vous pourriez faire des erreurs qui auront un impact négatif sur eux.
Vous avez très certainement ce genre de pensées qui tournent en boucle dans votre tête :
- Je crie trop souvent !
- Je ne parviens pas à maintenir les limites que je pose.
- Je passe trop de temps au travail et je ne suis pas assez présente pour mes enfants.
- Je suis trop stricte.
- Je ne suis pas assez stricte.
- Je ne peux pas toujours lui offrir ce qu’il demande… et j’ai peur qu’il soit déçu.
- Je m’étais promise de ne pas le mettre devant un écran avant l’âge de 3 ans… mais j’ai craqué.
- Tout le monde réussit à équilibrer sa vie… sauf moi.
Voici ce que de nombreuses mères ressentent… même lorsque les enfants sont grands.
Mais est-ce normal de culpabiliser quand on est parent ?
Oui….
La parentalité est un rôle rempli de défis et de responsabilités, et il est courant de se sentir insatisfait, de douter ou de regretter ses choix.
On pense (à tort) que tout l’avenir de nos enfants dépend entièrement de nos choix.
La culpabilité parentale peut surgir lorsque vous avez l’impression de ne pas répondre aux attentes (qu’elles soient personnelles, sociales ou imposées par les autres).
Il est important de se rappeler que la perfection n’existe pas et que chaque parent fait de son mieux avec les ressources et les connaissances dont il dispose.
Ressentir de la culpabilité ne signifie pas que vous êtes un mauvais parent ; c’est souvent un signe de votre engagement et de votre désir de bien faire pour vos enfants.
Le problème, c’est l'EXCÈS de culpabilité.
Avec les avancées en neurosciences qui nous conseillent sur les meilleures pratiques avec les enfants, l’émergence de la parentalité positive et des diverses méthodes éducatives partagées sur les réseaux sociaux, les mamans « parfaites » que l’on croise à la sortie de l’école… tout le monde finit par donner son avis sur ce qu’il faut faire ou éviter avec nos enfants.
Et on se sent perdue face à toutes ces informations !
En plus, sur les réseaux sociaux, on voit très souvent le « meilleur », les parents qui gèrent, etc. et on culpabilise de ne pas y parvenir soi-même :
« Pourquoi moi je ne parviens jamais à avoir ma maison rangée ? »
« Pourquoi mon enfant fait des crises le soir avant d’aller dormir ? »
Pourquoi ressent-on de la culpabilité parentale ?
1. La pression sociale :
La société a des attentes élevées en matière de parentalité.
Les réseaux sociaux, les blogs et les magazines parentaux peuvent parfois donner l’impression que la parentalité doit être parfaite… ce qui est bien évidemment irréaliste et peut engendrer un sentiment d’insuffisance, de ne pas être à la hauteur.
Ce sentiment est souvent amplifié par des attentes sociales et personnelles élevées… et par la peur d’être jugée par notre famille, nos amis ou encore nos collègues.
2. Notre autocritique :
Nous avons souvent tendance à nous juger sévèrement… À nous concentrer sur nos erreurs ou nos manques plutôt que sur nos réussites.
3. Nos normes personnelles :
En tant que parent, vous avez des idéaux et des attentes pour vous-même.
Et lorsque la réalité ne correspond pas à ces attentes, la culpabilité peut s’installer.
4. Le manque de temps :
Entre le travail, les tâches ménagères et les responsabilités familiales, vous avez l’impression de manquer de temps pour offrir à vos enfants tout ce dont ils ont besoin/envie (jouer aux legos, lire une énième histoire, aller à la plaine de jeux…).
Dire « je n’ai pas le temps de jouer avec toi » peut provoquer un sentiment de culpabilité parce qu’on a peur que l’enfant pense qu’on ne l’aime pas.
Comprendre pourquoi nous ressentons de la culpabilité parentale est utile, mais apprendre à la gérer et à la surmonter l’est encore plus ! Voici donc 10 conseils pour vous y aider.
10 Conseils pour gérer et surmonter la culpabilité parentale
Raison n°5 : Vous faites passer les performances avant votre propre bien-être
Vous croyez que prendre du temps pour vous-même est un luxe que vous ne pouvez pas vous permettre (surtout dans une société qui valorise l’effort constant).
Et pourtant, il est crucial de trouver un équilibre dans votre vie. Rappelez-vous que prendre du temps pour vous n’est pas de la paresse. Se détendre est tout aussi essentiel que d’être performant et constitue une part importante d’un quotidien équilibré.
10 façons simples et concrètes de prendre soin de vous
1. Reconnaissez la culpabilité
Acceptez que ressentir de la culpabilité est normal. Reconnaître ce sentiment est la première étape pour la gérer.
Prenez l’habitude de vous observer et de questionner vos ressentis :
« Qu’est-ce qui m’amène à remettre en question ma valeur en tant que parent ? »
« Pourquoi je me sens coupable dans telle situation ? »
« Quelles en sont les conséquences pour moi et mes enfants ? »
2. Repensez et réévaluez vos attentes
La perfection n’existe pas ! Vous êtes humaine et vous apprenez chaque jour à devenir parent.
Donnez-vous la permission de faire des erreurs. Chaque situation est une opportunité pour grandir.
La parentalité est un apprentissage constant.
3. Fixez-vous des objectifs réalistes
Stop aux exigences démesurées ! Établissez des objectifs réalistes pour vous-même et pour votre famille. Soyez flexible et reconnaissez que les besoins de vos enfants et votre situation peuvent changer.
Arrêtez de vous comparer aux autres parents… et de comparer vos enfants à leurs pairs. Nous sommes tous différents.
Faites-vous confiance : vous connaissez vos enfants mieux que les autres.
4. Faites évoluer le cadre éducatif
Les principes que vous suivez en tant que parent évolueront forcément
- avec le temps;
- d’un enfant à l’autre;
- et selon les périodes de votre vie (par exemple les vacances scolaires).
Ne craignez pas de vous remettre en question lorsque quelque chose ne fonctionne plus.
Adaptez vos règles au rythme de vie changeant de votre famille… sans prêter attention aux jugements extérieurs (qu’ils viennent de votre famille, vos amis ou vos collègues).
5. Prenez soin de vous
Votre bien-être personnel est crucial. Prenez du temps pour vous, pratiquez des activités qui vous apaisent, comme le yoga. Un parent épanoui est mieux équipé pour s’occuper de ses enfants.
6. Communiquez
Parlez avec votre partenaire ou d’autres parents. Partagez vos sentiments et obtenez du soutien pour vous aider à prendre du recul sur les événements et l’éducation de vos enfants.
Mais souvenez-vous : vous êtes la personne qui connaît le mieux vos enfants (avec votre partenaire). Alors, faites-vous confiance pour prendre la décision finale.
7. Pratiquez l’auto-compassion
Soyez bienveillante envers vous-même. Souvenez-vous que chaque parent fait de son mieux et que vos enfants sont entourés d’amour et de soin.
8. Incarnez la parentalité qui vous correspond
Appropriez-vous les méthodes qui correspondent à votre famille et à vos valeurs. Ne vous laissez pas influencer par les injonctions extérieures.
Expérimentez, apprenez, ajustez et mettez en place ce qui fonctionne le mieux pour votre famille.
Gardez en tête que ce qui marche pour une famille ne sera pas nécessairement efficace pour une autre. Et même au sein d’une même famille, ce qui fonctionne pour un enfant ne fonctionnera pas toujours pour un autre.
Encore une fois : respirez et faites-vous confiance !
… Et lâchez-prise.
9. Prenez conscience de vos réussites
Si vous vous sentez complètement découragée et que vous doutez de vos compétences parentales, je vous invite à noter dans un carnet ou sur votre téléphone toutes vos réussites quotidiennes (petites et grandes).
Vous prendrez ainsi conscience de tout ce que vous faites de bien. Et je suis convaincue qu’il y a beaucoup de choses à célébrer !
10. Cherchez du soutien professionnel
Si la culpabilité devient écrasante, envisagez de parler à un thérapeute ou un coach en parentalité pour offrir un soutien supplémentaire et des outils pour mieux gérer ces émotions.
Ne restez pas seule.
A retenir
La culpabilité parentale est un défi que beaucoup de parents rencontrent, mais il est possible de la gérer avec des stratégies adaptées.
En prenant soin de vous, en réajustant vos attentes et en recherchant du soutien, vous pouvez alléger ce poids et vous concentrer sur ce que vous faites de bien pour vos enfants.
Rappelez-vous que la parentalité est un voyage et non une destination parfaite. Vous faites déjà un excellent travail !
Juliette Richard
Éditrice en chef
Studio Diva Yoga
